Nombre de Pages : 136
Résumé : Jeanne, la narratrice, pourrait être la petite soeur d'Alice, précipitée dans un monde où les repères familiers sont bouleversés. Avec son frère aîné, Thomas, elle voyage beaucoup. Un jour leur bateau fait naufrage et, seuls rescapés, ils échouent miraculeusement sur une île inconnue. Mais la tempête les avait tant secoués qu'elle les avait vidés de leurs mots, privés de parole. Accueillis par Monsieur Henri, un musicien poète et charmeur, ils découvriront un territoire magique où les mots mènent leur vie : ils se déguisent, se maquillent, se marient.
Mon avis : J'ai vraiment beaucoup aimé ce petit conte que j'ai lu d'une traite.
Tout en finesse et en poésie, Erik Orsenna nous amène à la re-découverte de la grammaire, avec ses noms, ses verbes, ses adjectifs... en nous racontant une jolie petite histoire, originale et pleine de fantaisie.
Jeanne et Thomas échouent sur une île après avoir traverser avec leur bateau un forte tempête. Ils sont sains et saufs mais se retrouvent dans l'incapacité de parler. Ils vont alors faire la connaissance de Monsieur Henri, un poète amoureux des mots (l'auteur s'est inspiré de l'attachant Henri Salvador pour créer ce personnage) et de son sublime neveu.
Monsieur Henri va aider Jeanne et Thomas à retrouver l'usage de la parole en les conduisant dans les lieux stratégiques de l'île : le marché aux mots, l'hôpital de mots, la ville des mots, l'usine des phrases ; des lieux magiques qui vont leur apprendre, de façon ludique, la beauté des mots, et les joies de la grammaire.
Je vous conseille vraiment cette douce lecture, qui rappelle un peu l'imaginaire du Petit Prince. On retrouvera d'ailleurs St Exupéry à la toute fin du livre...
Enfin, j'ai beaucoup apprécié les différentes illustrations que l'on retrouve tout au long du livre.
Extrait :
" Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t'aime.
Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps.
Il me sembla qu'elle nous souriait, la petite phrase.
Il me sembla qu'elle nous parlait :
- Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j'ai trop travaillé. Il faut que je me repose.
- Allons, allons, Je t'aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pieds. Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi.
Tout le monde dit et répète "Je t'aime". Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s'usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver."
Pour aller plus loin :
Je vous invite, pour celles et ceux qui le souhaitent, à découvrir l'archipel d'Erik Orsenna, en cliquant ici.
Hop, inscris dans ma liste de Noel :-D
RépondreSupprimerChouette , merci pour cette critique et cela me conforte dans mon choix car il est dans ma wish-list. ;)
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